En automne 2018, Isabelle Macheret, qui a débuté sa carrière professionnelle dans le monde de la finance avant de se diriger vers l’humanitaire (elle a œuvré durant plus de dix ans à la création d’un Centre d’accueil et d’écoles au travers de l’association «Au Coeur du Niger»), soumet un projet de ferme pédagogique thérapeutique à Monsieur Patrice Borcard, préfet de la Gruyère. Sur son conseil, elle entre en contact avec André Zamofing qui a une grande expérience du monde des adolescents (il a été éducateur auprès de personnes toxicos-dépendantes, enseignant, formateur d’adultes mais il a également dirigé un centre de retraites et de formation). Dès lors ils vont tous les trois collaborer à la création de ce nouveau concept. Maître Emmanuelle Kaelin-Murith, Notaire à Bulle et Monsieur François Bosson, Directeur de la banque Raiffeisen Moléson, complètent le comité opérationnel.

Lors de l’Assemblée constitutive du 2 septembre 2020, l’association «Ô Coeur Vert» voit le jour. 

Au point 1 (Adoption des statuts), la description du concept pédagogique a été formulée ainsi: 

L’association a pour but la mise à disposition d’une ferme pédagogique et thérapeutique, avec infrastructures complémentaires et personnel formé, pour l’accueil et l’encadrement d’enfants et adolescents en grande difficulté sociale et comportementale de 1 à 11 Harmos, soit durant la scolarité obligatoire. L’accompagnement dans un milieu proche de la nature et des animaux favorisera le recentrement et l’enracinement. Par la mise en place de règles de vie participatives alliant fermeté et bienveillance, des liens constants et des échanges dans un schéma de vie familiale seront proposés, tout en établissant la distance nécessaire à la thérapie, dans un but de socialisation. Le séjour pour une durée variant d’un mois à une année se veut une réponse et une complémentarité aux mesures d’accompagnement prononcées par les autorités judiciaires ou scolaires, tout en assurant un suivi scolarisé. 

En parallèle à cette démarche, de nombreuses rencontres ont été organisées. Tout d’abord avec la Fondation de Fribourg pour la Jeunesse, organe faîtier des principaux foyers pour enfants et adolescents dans le canton de Fribourg, puis avec les Directions de la santé et des affaires sociales (DSAS), de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS), de la sécurité et de la justice (DSJ) et enfin de l’agriculture et des forêts (DIAF). La démarche est accueillie avec enthousiasme. L’offre proposée est inédite dans le canton et elle vient pallier le manque flagrant de places disponibles actuellement. 

Le 13 novembre 2020 une vidéo-conférence réunit une vingtaine de directeurs et de chefs de service des départements du canton. 

Le feu vert est donné pour la mise en place du concept.